Nous avons passé nos deux nuits de vendredi et samedi avec lui. J’en suis contente, j’ai ainsi eu l’occasion de passer quelques instants avec lui. Et même d’avoir l’impression qu’il me
reconnaissait. Qui peut savoir si c’est vrai ? Comme il agonisait, la famille se répartissait les tours de garde pour ne jamais le laisser seul. C’était un homme actif, grand et fort quand je suis arrivée au Danemark. Mais je n’ai malheureusement pas eu beaucoup l’occasion de le connaître. A chacune de nos visites avec, d’abord Sascha uniquement, puis Nathalie et enfin Zoe, son
visage s’illuminait. Il adorait ses petits-enfants, surtout quand ils étaient vraiment petits. Sascha pouvait grimper sur ses genoux et il allait tout d’un coup retrouver de l’énergie pour la faire sauter et pour l’occuper.
Et maintenant, il n’est plus.
Et je découvre l’organisation de funérailles, les dessous pour ainsi dire. Toutes ces choses pratiques à mettre en place, à organiser. La visite des pompes funèbres dans les heures qui suivent le décès. Le transport du cercueil vers la chapelle. Des moments terribles pour la famille, durs. Et je vois toute la famille de John dans un état… Quant à John, n’en parlons pas.
Reste à survivre à mardi, son enterrement.
Quel soutien puis-je apporter à ma belle-mère ? Comment aider au mieux dans ce moment-là ? Alors je fais des gâteaux et ce que je fais de mieux, j’organise. Enfin, dans les domaines que
je peux. Il faut rester actif pour ne pas trop penser. Penser à mon grand-père qui est plus âgé que mon beau père. Penser à ma grand-mère qui nous a quitté depuis presque 20 ans.
Mais la vie continue. La mort en fait malheureusement partie.